L’histoire
de l’homme est celle d’une prospection continue sur ce qui peut faire problème, puisque
encore à la surface du phénomène et de la chose se rattache l’altérité que l’on
veut connaître dans le Même, c’est-à-dire dans le monde à ces derniers ;
ainsi une des premières recherches, dans l’avènement d’une pensée de
l’éloignement (Ionie, VIe siècle av. notre ère), a été l’aitiologie, l’investigation des causes. Plus profonde reste
la poétique qui offre l’altérité première — celle du mot — de laquelle l’on
essaiera de fuir par le chemin des Idées pour retrouver ce que l’on a
perdu, de l’esprit pour revenir à soi, d’un être absolu et premier pour réduire,
ou oublier, la multiplicité des choses elles-mêmes.
De
toutes les questions que l’homme a pu faire problème au cours des âges, il
semblerait encore que la philosophie la conserve, à nombre de sentiments la
plus grande, cette dernière qui a le mérite de n’avoir presque jamais eu d’explicite
réponse quant à la cause : il n’y a d’idées que
générales, de sensation que de particuliers. Ce serait notre point de
départ.
Une
approche thématique enfin, destinée a priori aux élèves qui terminent leur éducation
secondaire, se décline sous des angles très officiels — l’on s’y
blesserait :